Glyphosate : les produits suisses, une échappatoire à l’insécurité

Glyphosate : les produits suisses, une échappatoire à l’insécurité

Récemment, le glyphosate est devenu un sujet de notoriété avec une connotation négative. Ce faisant, l’insécurité quant à sa nocivité croît dans la population. Pour le colza et les céréales, la consommation de produits indigènes pourrait constituer une solution, les analyses en laboratoire n’ayant décelé aucune trace de glyphosate.

Dans les discussions relatives aux résidus de glyphosate dans les denrées alimentaires, la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) fait observer que les pays de provenance des denrées alimentaires doivent être différenciés. Alors que l’utilisation de glyphosate pour accélérer la maturation des graines de céréale se fait dans certains pays de l’UE, cette pratique est interdite en Suisse depuis longtemps (voir encadré ci-dessous).

Aucune trace de glyphosate dans les graines suisses

La FSPC a fait analyser par un laboratoire certifié des échantillons de colza et de céréales provenant de dix différents centres collecteurs répartis sur toute la Suisse. Les centres collecteurs ont été choisis de manière aléatoire. Aucun des échantillons analysés ne présentait de résidus de glyphosate. Bien que le nombre d’échantillons soit restreint, le fait que qu’aucun résidu de glyphosate n’ait été détecté donne une première image positive pour les graines indigènes.

Plus-value pour les produits suisses

Les échantillons de céréale et de colza analysés ne contenaient aucun résidu de glyphosate. Par conséquent, une attention particulière à la provenance suisse des matières premières est de mise lors des achats de pain ou d’huile de colza.

Suite à ces premiers résultats, la FSPC souhaite des analyses à plus grande échelle, en considérant de manière différenciée les denrées alimentaires indigènes et les importations, dans le cadre par exemple du postulat de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil national (CSEC-CN). Les résultats permettraient de prouver à la population que l’agriculture suisse s’engage à fournir des denrées alimentaires sans résidus de glyphosate, par le biais de normes de production strictes, créant ainsi une plus-value pour les consommateurs.

Utilisation du glyphosate en Suisse et dans l’UE

En Suisse, le glyphosate est principalement utilisé pour lutter contre des mauvaises herbes problématiques qui ne peuvent pas être détruites mécaniquement (chardons, chiendent, rumex). L’emploi de glyphosate est interdit sur les plantes de céréales et de colza, ce qui signifie que cet herbicide ne peut être utilisé qu’avant les semis de la culture et n’entre jamais en contact avec la récolte. Dans de nombreux pays de l’UE, l’utilisation de glyphosate peu avant la récolte est autorisée et constitue une pratique courante. Le produit sert alors à accélérer et uniformiser la maturation des graines, ainsi qu’à éviter la contamination de la récolte avec des mauvaises herbes. Certains pays comme l’Allemagne ont limité cette utilisation avant la récolte au cours des dernières années. Mais l’utilisation de glyphosate avant la récolte a également lieu au Canada, pays dont la Suisse importe également une part considérable de son blé.